Les concurrents ont quitté Chamonix vendredi à 16 h 30. Ces photos ont été prises depuis le premier poste de ravitaillement à Saint-Gervais, que les premiers coureurs ont atteint en moins de 2 heures. Les bénévoles, les amis et les familles étaient massés sur les trottoirs pour les encourager, conscients de l’épreuve à la fois mentale et physique qui les attendait : continuer à courir pendant toute la nuit et le jour suivant. Simplement courir.
Après Saint-Gervais, les participants se sont dirigés vers Les Contamines, puis ont franchi le col de Croix de bonhomme pour rejoindre l’Italie et enfin la Suisse, avant de remettre le cap sur Chamonix.
Le Français Xavier THEVENARD a remporté l’épreuve en 20 heures et 34 minutes.
L’une de mes amies qui a participé à la course m’a confié que c’était la chose la plus difficile qu’elle ait jamais réalisé de toute sa vie. Ayant bouclé le parcours en 37 heures et 58 minutes, elle s’est classée 11e de sa catégorie : un exploit sachant qu’elle a commencé à s’entraîner sérieusement à courir il y a seulement quelques années, après la naissance de son deuxième enfant. Lorsque je l’ai vue dimanche après-midi, elle était selon toute attente totalement épuisée en ayant dormi quelques heures à peine après avoir parcouru 168 km et grimpé l’équivalent de deux fois la hauteur du mont Blanc à partir du niveau de la mer.
« Les 10 dernières heures ont été rudes et n’avaient plus rien d’agréable », a-t-elle reconnu alors que je me demandais comment on pouvait prendre un quelconque plaisir dans de telles conditions. Je tire mon chapeau à cette mère active de deux jeunes enfants, pour avoir terminé cet épreuve monumentale et repris son travail à plein temps d’infirmière en cardiologie après une journée de repos !
La prochaine que mes 10 km de jogging me sembleront interminables, je penserai à elle. Bravo à tous ceux qui ont participé à cet événement !
Sur l’un des clichés ci-dessus, on peut voir David Kadunc qui a terminé à la 27e place du classement général en 25 heures et 35 minutes.