Patrouilles de police au-dessus de Chamonix

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Plus haut sommet d’Europe, le mont Blanc (4 810 m) domine les vallées de Chamonix, Saint-Gervais et Les Contamines en France ainsi que celle d’Aoste côté italien. Bien que s’inscrivant très largement à vue d’œil dans le massif de Chamonix, cet illustre mont est administré conjointement par la ville de Saint-Gervais et celle de Courmayeur en Italie, Saint-Gervais s’arrogeant la plus grande part territoriale. C’est pourquoi les décisions concernant la sécurité et l’accès de la montagne incombent au maire de Saint-Gervais (et non de Chamonix, comme on le croit communément), position actuellement occupée par Jean-Marc Peillex.

Depuis la première ascension en 1786 par Paccard et Balmat, dont vous pouvez voir les noms orner les rues de Chamonix comme de Saint-Gervais (place Balmat, avenue Paccard), nombreux sont ceux qui, à l’instar du président américain Roosevelt en 1886, ont tenté d’atteindre son sommet. Aujourd’hui, 20 000 personnes en moyenne chaque année se lancent à sa conquête pendant la saison estivale.

Beaucoup le considèrent relativement facile à escalader, avec quelques voies longues mais sans difficultés techniques pour un public acclimaté et entraîné. Pourtant, le service de sauvetage effectue 12 vols en moyenne pendant les week-ends d’été les plus fréquentés pour secourir des personnes souvent mal équipées ou mal préparées, et les accidents mortels sont fréquents.

Depuis 10 ans, le maire de Saint-Gervais milite pour un meilleur contrôle de la situation. Finalement, le préfet de Haute-Savoie vient d’annoncer que les deux principaux itinéraires menant au sommet, via l’Aiguille du Gouter et les Trois Monts, seront surveillés cette année de juin à septembre par les effectifs de la gendarmerie (PGHM).

Si cette présence policière en haute montagne peut paraître exagérée, elle est surtout destinée à informer et éduquer les grimpeurs sur les meilleures pratiques à tenir, la sécurité en montagne, l’écologie, etc. afin de prévenir les problèmes. Pour cela, les agents vérifieront l’équipement et la condition physique des personnes, et leur fourniront des informations météorologiques pour l’ascension du sommet. Ils seront également impliqués dans la protection environnementale du site en gardant un œil sur les bivouacs illicites (ceux-ci étant autorisés uniquement à la Tête Rousse).

De son côté, Saint-Gervais fournit quatre « ambassadeurs » qui proposeront des informations touristiques. Ils seront postés à la station du Tramway du Mont Blanc qui traverse la ville de Saint-Gervais avant de s’élancer vers le Nid d’Aigle et le refuge de Tête Rousse. Grâce à ces mesures, on espère réduire les accidents et répondre à la fréquentation croissante de la zone.

L’annonce d’une surveillance policière sur la montagne a suscité des réactions mitigées. Certains s’inquiètent de la préservation de ce qui devrait être une activité purement sportive et se demandent si le futur leur réserve « un flic derrière chaque rocher », comme on a pu le lire sur Internet. D’autres considèrent qu’étant donné le nombre de visiteurs dans cette zone, une certaine forme de gestion est nécessaire pour le bien de tous.

Nous vous proposons plusieurs biens disposant des plus belles vues sur le mont Blanc, parmi lesquels : le chalet Tagues, le chalet Grepon, le chalet Champoutant, le chalet Mont Blanc, le chalet Bossons, le chalet Joux et le chalet Chouette. Regardez aussi nos « Vues à tomber par terre » sur Pinterest (http://pinterest.com/alpineproperty/views-to-cry-for/) concernant des lieux passés ou présents.