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Les chalets d’alpage sont de petites habitations que l’on trouve habituellement loin des routes principales. On y accède souvent (mais pas toujours) en 4×4 l’été, et à pied, en raquettes ou à skis l’hiver. Ces chalets servaient autrefois de résidences estivales aux paysans et paysannes des vallées alpines. Les mois les plus froids de l’année, les bêtes demeuraient à l’étable, mais à la belle saison, elles « déménageaient » dans les alpages en altitude, ainsi que ceux et celles qui les soignaient. On les trayait au pré et le fromage était fait sur place. La tradition se maintient, mais il est rare que les façons de faire traditionnelles soient intégralement conservées. Le seul endroit auquel je pense dans la vallée de Morzine est la ferme auberge de Fréterolles. Je la cherche à l’instant avec Google et je vois qu’elle est répertoriée par TripAdvisor ! L’alpage Lapisa est un autre endroit authentique, de l’autre côté de la frontière suisse. Si vous passez par là en été, vous verrez les propriétaires chauffer le lait sur un feu de bois !
L’agriculture a décliné dans les vallées alpines pendant la Première Guerre mondiale : les alpages ont été abandonnés par la plupart des familles, qui ont perdu trop d’hommes sur les champs de bataille. Le besoin de main-d’œuvre du secteur industriel a accentué l’exode en attirant les jeunes dans les villes. Puis, pendant l’entre-deux-guerres, l’industrie touristique a commencé à se développer dans les Alpes. La Seconde Guerre mondiale a été moins dévastatrice pour la population locale, mais le ski a fait son apparition. L’industrie touristique, beaucoup plus lucrative que l’élevage extensif, a planté le dernier clou dans le cercueil de la transhumance.
De nos jours, les chalets d’alpage appartiennent encore aux familles d’origine, mais ils servent essentiellement de maisons de vacances. Ils requièrent tout de même beaucoup d’entretien de la part des propriétaires, qui en font leur passion. J’ai souvent entendu dire que la tôle est un remède miracle pour les chalets d’alpage ; sans ce revêtement de métal léger et bon marché, la plupart seraient déjà des ruines. Grâce à elle, les toits sont faciles à refaire et un chalet peut être préservé jusqu’à ce qu’un membre de la famille se décide à le rénover.
Il est rare qu’un chalet d’alpage soit à vendre. Mais quand cela arrive, c’est la ruée ! Ils se négocient souvent à des prix supérieurs à ce que vous pouvez imaginer. Nous n’avons pas la catégorie « chalet d’alpage » sur notre site Web, car nous en avons en général peu à proposer. Cependant, j’ai passé nos annonces en revue et j’en ai déniché quatre d’un coup : j’ai dû battre un record !
Chalet Paradis
273 000 €
Le Petit-Bornand-Les-Glières
Chalet Sous Les Crètes (juste à côté des pistes !)
292 000 €
Habère-Poche
Chalet Berger (vendu avec un véhicule pour y accéder toute l’année)
495 000 €
Mégevette
Chalet d’Alpage Bonnavaz
225 000 €
Les Gets