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Il y a trois ans, j’ai rédigé ce que je pensais être la première partie d’un diptyque intitulé
« Je veux gérer un chalet dans les Alpes ». L’idée m’est venue en raison d’une hausse des demandes de renseignements sur les chalets à louer. Comme d’habitude, j’ai été « happé » par d’autres activités et n’ai jamais écrit la deuxième partie… Il faut dire aussi que le besoin ne s’en est pas fait sentir. Mes billets de blogue sont des réactions spontanées à des choses que j’ai observées et aux recherches que j’ai menées dans la foulée. Or en ce qui concerne la gestion de chalets alpins, la hausse des demandes n’a été qu’un feu de paille.
Ferme Hauts Choseaux (8 pièces, 595 000 €)
Le sujet est subitement redevenu d’actualité la semaine dernière, quand une journaliste du réseau de télévision britannique ITV m’a contacté. Elle effectuait l’étude de faisabilité d’une émission sur le parcours d’une personne qui aurait décidé de « changer de vie » en devenant gestionnaire d’un chalet. Elle voulait donc savoir combien de demandes de renseignements sur l’activité nous recevions chaque année (pour savoir combien de temps son équipe devrait attendre avant de trouver la « vedette » de son émission).
Je lui ai expliqué que les façons de changer de vie étaient en train de se diversifier. Il existe maintenant des personnes qui ont leur bureau à domicile, qui travaillent depuis Genève ou qui offrent des services à la collectivité locale. Il ne s’agit plus uniquement d’exploiter un chalet. (Je suis surpris de constater que ce que font les gens correspond exactement à ce que je recommandais dans mon premier billet !) La nouvelle vague cherche une maison familiale, généralement plus modeste que le chalet d’hôtes traditionnel, presque toujours dans un village en périphérie d’une station touristique. En effet, le centre des grandes stations est devenu trop cher pour toute personne qui n’y a pas une entreprise.
J’ai transmis la question de la journaliste à certains de nos agents. L’un d’entre eux signale qu’il faut tenir compte de contraintes supplémentaires dans le plan d’affaires. La clientèle des skieurs est plus exigeante qu’elle ne l’était il y a dix ans : le logement loué doit se trouver au bon endroit et être d’un plus haut standing. Finie la cuisine maison ; maintenant, ce sont les chefs, les saunas et le luxe ! Mélangez les deux ingrédients et vous comprendrez qu’il vous faut considérablement plus d’argent qu’avant pour acheter un bien immobilier au goût du jour. Ainsi, le budget requis est le premier élément qui place la barre plus haut.
La demande n’a pourtant pas fléchi. Elle demeure même très forte dans le segment des chalets d’hôtes pour vacanciers. C’est la démographie des skieurs qui fréquentent ce type de chalets qui a changé. Ces skieurs ne constituent plus le réservoir des personnes qui désirent gérer une petite entreprise d’hébergement touristique. Ils se logent désormais dans des biens immobiliers meublés, et le fait de gérer un chalet leur semble une activité quelque peu inaccessible.
J’ai mené un petit sondage auprès de nos agents, dont j’ai tiré les citations suivantes :
« Un ou deux cas me viennent à l’esprit pour l’année qui vient de s’écouler, mais aucun n’a fait le grand saut. J’ai l’impression que ceux qui y pensaient envisageaient le chalet d’hôtes comme une option de « carrière » parmi tant d’autres. »
Je crois que beaucoup de gens souhaitent encore s’établir ici, mais ce qui est différent, c’est qu’ils ne sont plus nombreux à vouloir passer à l’action en exploitant des chalets d’hôtes (entre autres raisons, parce qu’ils réalisent que le marché ne s’y prête pas). Disons également que les gens veulent sortir des sentiers battus : freelance, entraînement sportif, coaching personnel, transports, commerce, promotion immobilière et même les professions libérales (médecin, architecte, etc.) sont leurs nouvelles avenues.
« Un grand nombre de propriétaires de chalet d’hôtes dans mon secteur essayent de vendre. Mon expérience auprès des clients ressemble beaucoup à celle des autres agents. »
« Je suis d’accord, d’ailleurs toutes les personnes que je connais qui ont « changé de vie » sont en train de laisser tomber l’hébergement touristique… »
Si, après avoir lu ce qui précède, vous cherchez toujours un bien immobilier qui conviendrait pour exploiter éventuellement un chalet d’hôtes, je vous invite à visiter notre site Web. L’idéal, pour votre projet, est le chalet d’au moins six pièces (cinq chambres) dont le prix est compris entre 450 000 et 700 000 euros. Nous en avons actuellement dix à vendre, dont trois qui se trouvent sur le trajet d’une navette pour skieurs.